Les jeux mobiles pour enfants représentent un danger majeur pour leur vie privée et leur bien-être, selon la professeure Maude Bonenfant de l’UQAM.
Après avoir analysé 140 jeux populaires, elle constate qu’aucun ne respecte les lois sur la protection des données au Québec et au Canada.
Ces jeux manipulent les enfants avec des interfaces trompeuses, collectent massivement leurs données (localisation, contacts, habitudes, etc.) et utilisent des notifications pour exercer un harcèlement algorithmique.
Ces données peuvent être utilisées pour établir des profils publicitaires très ciblés, souvent à l'insu des parents.
Bonenfant ne prône pas l’interdiction des jeux vidéo, mais recommande des jeux sur console (comme la Nintendo Switch), payés une seule fois, sans pub ni collecte.
Elle appelle le gouvernement à agir rapidement : renforcer les lois, interdire l’exploitation commerciale des données des enfants, et créer une régie publique qui classerait les jeux selon leur impact sur les jeunes, comme on le fait pour les films.
Écoutez Maude Bonenfant, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQAM, dans Le PM.