Le gouvernement du Québec semble croire que la crise s’atténue doucement et que le retour des étudiants en classe est nécessaire, malgré les dangers. Quoi qu'il en soit, l'équipe de François Legualt fait un gros pari, selon le chroniqueur politique Jonathan Trudeau.
« Il y a eu quelque chose de surprenant dans la conférence de presse tenue jeudi. J’ai eu l’impression d’avoir manqué cinq d’entre elles, ce qui n’est pas le cas. Le gouvernement nous a habitués à des annonces télégraphiées. La plupart du temps, il prépare les gens à des mesures éventuelles. Or, j’ai noté deux gros changements hier. D’abord, les décisions du gouvernement semblent influencées par le fait que le variant Omicron soit moins virulent. Ensuite, il affirme que la situation s’améliorera d’après des projections. Le pire serait bientôt derrière nous, malgré tout ce qu'on a entendu de [pessimiste et d'inquiétant] ces dernières semaines. »
Cette attitude nouvelle est d'autant plus étonnante que l’Institut national d'excellence en santé et en services sociaux a récemment laissé entendre qu’il ne pouvait plus émettre des prédictions fiables sur les risques d’hospitalisation, en raison des statistiques manquantes à propos du dépistage (fin des tests PCR dans la population en général).
« J’ai l’impression que le gouvernement fait un gros pari. Normalement, il attend d’obtenir des quasi-certitudes avant de prendre position. Jeudi, il a possiblement pris son plus grand risque en matière de capital politique et de santé publique depuis le début de la crise. Joue-t-il au cowboy ? Non. Certains disent que le retour en classe, le 17 janvier, est une catastrophe annoncée. Mais, de nombreuses mesures demeurent en vigueur. Je pense que ce risque du retour à l’école vaut la peine. Il y a un contraste par rapport aux autres vagues, je crois. »
Notons que plusieurs experts prédisent une catastrophe par rapport au retour en classe lundi prochain.