Dans le vestiaire I Les gardiens font face à la musique

Les Joel Armia, Phillip Danault, Corey Perry et Joel Edmundson - «la gang du printemps 2021 des Canadiens» - se présentent à Montréal avec les Kings, pour le dernier match de leur capitaine, Anze Kopitar, au Centre Bell.  Ce dernier, un futur membre du Panthéon, a annoncé à l'état-major de son organisation qu’il en était à sa dernière saison dans la LNH. Les Kings représentent une équipe vieillissante avec 11 joueurs de plus de 30 ans. Perry est le doyen du groupe avec ses 40 ans.  Quel sera l’avenir de certains de ces vétérans si les Kings devaient rater les séries?  Les Canadiens, de leurs côtés, tenteront de récolter des points dans un septième match consécutif.

Deux complices de longue date, les Québécois Marc-André Fleury et Jocelyn Thibault, sont de passage au balado Bon match! avec Martin McGuire et Dany Dubé. Marc-André Fleury, qui vient tout juste d'accrocher ses jambières, fait un retour sur sa carrière en compagnie de celui qui l’a accompagné à son arrivée avec les Penguins, Jocelyn Thibault. L'ancien dirigeant de Hockey Québec demeure, à ce jour, un proche de celui qui aura éventuellement une place au Temple de la renommée. Les deux anciens portiers commentent également la situation des gardiens à Montréal ainsi que le débordement émotif de Jakub Dobes, survenu devant les journalistes à la suite d'une défaite face aux Devils. «J'ai été surpris [...] Je mets ça sur le compte de l'immaturité et que c'est un jeune gardien. Je ne peux pas croire qu'après 400 ou 500 matchs, il sera encore comme ça. Une carrière, c'est des hauts et des bas.» - Jocelyn Thibault«C'est difficile de savoir ce qui s'est passé dans sa tête [...] Je ne pense pas que ça me soit arrivé pour un match de saison. J'ai déjà cassé des bâtons ou des choses comme ça, mais pas devant des journalistes. Les émotions, ça peut sortir de manière différente chez différentes personnes [...] Je ne suis pas trop inquiet pour lui, je l'ai rencontré cet été et c'est un super bon gars. Je ne pense pas que ça va lui arriver trop souvent.» - Marc-André Fleury Les deux amis discutent aussi d'une foule de sujets, dont la façon d'optimiser le développement des gardiens québécois.

Le Québécois Justin St-Pierre a connu une carrière de plus de 20 saisons et près de 1200 matchs arbitrés dans la Ligue nationale de hockey. Tout a commencé à Albanel, son village natal du Lac Saint-Jean, où il a fait ses premiers pas dans le métier à l'âge de 14 ans, réalisant rapidement que c'était sa voie. Il se souvient encore du jour où il a signé son premier contrat officiel dans la LNH, en 2003.  «Je faisais 180 quelque milles dollars par année [...] Je vous en parle pi j'ai la chair de poule», expliquait-il lors de son passage au balado Bon match! avec Dany Dubé et Martin McGuire. St-Pierre, qui a roulé sa bosse et fait ses preuves dans la LHJMQ et la Ligue américaine, insiste sur la passion qui anime les arbitres, souvent sous-estimée. «On est aussi passionnés que les coachs et les joueurs...» Il révèle aussi le sacrifice personnel que représente une carrière à un aussi haut niveau. Souvent loin de la maison, il est conscient d'avoir manqué plusieurs événements marquants, tels que «les premiers pas [de sa] fille». Après avoir atteint les plus hauts sommets de la meilleure ligue au monde, il s’implique désormais dans la formation des arbitres au Québec.  Mario Lemieux, avec son coup de patin «fluide, fluide» et Patrick Kane et «ses mains impressionnantes» sont parmi les joueurs qui l'ont le plus marqué dans sa carrière. Autres sujets abordés Gestion des émotions des joueurs et entraîneurs; La confrérie et la relation privilégiée avec d'autres arbitres; Le problème avec l'arbitrage au hockey mineur; La nouvelle vague d'arbitres du Québec; Les bagarres, une nécessité dans la LNH?