Philippe Couture révèle que l’un des quatre meurtriers de Sylvain Kabbouchi a été aperçu en train de jouer aux cartes avec une intervenante le lendemain de l’agression à mort.
Quatre détenus auraient été impliqués au total dans le meurtre du membre haut placé du groupe criminel Arab Power: deux prisonniers qui « guettaient » les alentours et deux autres qui auraient procédé au crime.
Sylvain Kabbouchi, 26 ans, s'est fait trancher la gorge dans une douche au pénitencier de Donnacona dimanche matin.
L’un de ces meurtriers s’est ensuite rendu à l’Unité d’intervention structurée (UIS), où on lui a permis de jouer aux cartes.
Le président régional du Syndicat des agents correctionnel du Canada, Mike Bolduc, se dit stupéfait de voir ce genre d’intervention.
C’est un détenu sur les quatre. C’est un qui jouait aux cartes. Un des autres détenus riait quand il était au téléphone et voyait son chum jouer aux cartes. Je comprends que la loi fonctionne comme ça pour le monde qui va dans l’Unité d’intervention structurée, mais là on parle d’un gros délit qui s’est passé, on parle d’un meurtre. On s’en va où au Service correctionnel du Canada? […] Ils n’ont pas de conséquences à leurs actes.
Mike Bolduc affirme que l’homme n’aurait pas dû subir une telle violence et ne « méritait pas de mourir de même ».
Philippe Couture explique que le joueur de cartes en question, mis à l’écart, subira probablement des conséquences après l’enquête qui se poursuit.
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L’ambiance se détériore entre les murs des prisons selon ce que rapporte le syndicat des agents correctionnels en raison de la multiplication du nombre de groupes criminalisés.
Il devient dorénavant presqu’impossible de séparer les gangs les uns des autres, ce qui peut augmenter la violence dans les établissements.
Selon Frédérick Lebeau, président national du Syndicat des agents correctionnels du Canada, en entrevue dans le retour du 93 hier, voir les meurtres « en live sur des écrans 4K » est de plus en plus fréquent chez les employés des centres de détention.
Il manquerait aussi d’outils technologiques et d'effectifs pour gérer la violence croissante dans les prisons.
Normalement, les agents doivent tout faire pour sauver la vie des détenus lorsqu’ils sont agressés, ce qui n’a pas fonctionné dans le cas de Sylvain Kabbouchi.
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