Est-ce acceptable de recevoir l’aide médicale à mourir au salon funéraire?
Le complexe funéraire Haut-Richelieu, en Montérégie, offre désormais un forfait «clés en main» aux patients qui souhaitent mourir dans son salon d’exposition.
C’est ce qu’on a appris récemment dans un article du journaliste de La Presse, Hugo Pilon-Larose.
On peut donc mourir dans une salle privée confortable et chaleureuse, aménagée de façon à permettre au patient, au médecin traitant et à la famille de vivre ce moment particulier dans les meilleures conditions.
Dans une autre chronique publiée dans La Presse intitulée Embarquez, les enfants, on emmène Papi à son euthanasie!, la Dre Caroline Kilsdonk, médecin vétérinaire et bioéthicienne, traite aussi de cette aide médicale à mourir dans les salons funéraires.
Elle a accordé une entrevue à l'animatrice Nathalie Normandeau, mercredi.
«Ça frappe l’imaginaire. Cette pratique est questionnable, d’autant plus que l’euthanasie légalisée doit normalement être faite à domicile ou dans un établissement de soins. Pourtant, ce n’est pas un soin comme un autre. Ne banalisons pas et surtout, assurons-nous que toutes les personnes fassent un choix libre, non influencé par un manque dans l’offre de soins palliatifs.»
À l'émisison L'effet Normandeau, écoutez la Dre Caroline Kilsdonk qui affirme également se questionner sur la commercialisation de la mort.